Fjord Films

jason todd

crédit photo: hélène martel

FR

Jason Todd est cinéaste, programmateur et critique. Il a fondé Fjord Films, sa boite de production, en 2018.
Il programme pour les Rendez-Vous Québec Cinéma et pour la plateforme Tënk Canada (VOD).
Il écrit actuellement pour la revue Séquences, après avoir contribué au magazine Talking Short (ENG) et au blog 24 images (FR).
Il siège sur le C.A du Short Film Conference et est membre permanent du comité ‘Cinéma/vidéo’ du Conseil des arts de Montréal.
ENG

Jason Todd is a filmmaker, programmer and critic. He founded Fjord Films, his production company, in 2018.
He’s a film programmer for the Rendez-Vous Québec Cinéma film festival and for Tënk Canada (VOD).
He currently writes for the Séquences magazine, after having contributed to Talking Short (ENG) and 24 images (FR).
He also sits on the Short Film Conference board, and is a permanent member of the ‘Cinema’ selection committee at the Montreal Arts Council.

PRESS

ENG – Canada Media Funds, 2021. Jason Todd has a story of his own to tell. [link]

FR – Fonds des Médias du Canada, 2021. Le cinéaste Jason Todd veut apprendre à se raconter. [lien]

FR – L’INIS, 2023. L’art de développer les personnages d’une websérie. [lien]

FR – Ami-TV, 2023. Entrevue filmée. [lien]

FR – Qui fait quoi, 2025. Jason Todd constate la présence croissante des courts métrages de genre aux RVQC. [lien]

the roar of their engines

2021
16min

documentary
Documentaire

(SYNOPSIS ENG) The roar of their engines is a short documentary film set in the Turkish Republic of Northern Cyprus, a territory that still bears the scars of an ongoing 50 years-old conflict, where peace talks are at a standstill. Meanwhile, the Turkish-Cypriot population is aging, silently and away from the spotlight, on disputed and over-militarized lands. This war no longer concerns them.

(SYNOPSIS FR) Sous l’artillerie des moteurs est un essai documentaire qui prend place au sein de la République turque de Chypre du Nord, un État rural lourdement militarisé et qui porte encore les cicatrices d’un conflit irrésolu vieux de 50 ans. Le film tisse un portrait de ces locaux qui s’enracinent au rythme de l’agriculture et qui, face à l’occupation militaire grandissante sur le territoire, revendiquent en silence leur droit à une identité qui leur est propre. Cette guerre ne les concerne plus.

-Clermont-Ferrand Short Film Market Picks, 2021
-Vision du Réel – Film Market Picks, 2021
-Gala Prends ça Court!, 2021
-DC Shorts International Film Festival, 2021
-Roma Cinema DOC, 2021
Aesthetica Short Film Festival, 2021
-FIDBA – Buenos Aires International Documentary Film Festival, 2021
-FICFA – Festival International du cinéma francophone en Acadie, 2021
-FIPADOC, 2021
-Cinema on the Bayou Film Festival,2022
-Rendez-Vous Québec Cinéma, 2022
-International ShortFilm Week Regensburg, 2022
-Cinéma sous les Étoiles, 2022
-Courts d’un Soir, 2022
-La Fabrique Culturelle (VOD), 2022
-TFO (TV), 2022
-Tënk Canada (VOD), 2024
-Flixsnip (VOD), 2024

TRAILER

notes

FR

« Le temps se comporte différemment ici ». Nous l’avons entendu souvent en tournant Sous l’artillerie des moteurs. Notre perception du temps est façonnée par de nombreux facteurs, ce n’est pas un secret, mais les Chypriotes turcs vivant à Chypre du Nord, un état « illégal » pratiquement coupé du monde extérieur et qui n’est accessible que par quelques routes jonchées de points de contrôle, vivent vraiment dans un monde à part. Ça. Nous ne l’avons compris que lorsque nous y avons mis les pieds pour la première fois.
La réalisation de ce film a initialement été alimentée par notre désir d’explorer le paysage chypriote et comment un conflit vieux de 50 ans pouvait avoir un impact sur ce paysage; notamment en transformant des portions de l’île en véritable capsules temporelles, figées depuis 1974. Rapidement cependant, lors du tournage, nous sommes tombés sur un autre élément inattendu qui nous rappelait constamment que ce conflit n’était en effet pas terminé : une forte présence militarisée partout où nous allions. Hélicoptères et jets qui défilent dans le ciel, camions militaires, cris de guerre et séance d’entraînements, qui allaient jusqu’à parfois interrompre notre horaire de tournage, à un tel point que nous avons décidé de les intégrer à notre conception sonore, et d’en faire le centre de notre histoire.
Le résultat est un portrait subtil et tendre d’une région et de ses habitants où passé et présent se confondent, comme si le soleil sous lequel la Turquie et la Grèce se sont battu il y a 50 ans ne s’était toujours pas couché à l’horizon.
ENG

‘’Time behaves differently here’’. We heard it many times when filming The Roar of their Engines. Turkish Cypriots living in the de facto state of Northern Cyprus, which is only accessible by a few checkpoint-littered roads, are really on a world of their own.
The making of this film was initially fueled by our desire to explore Cyprus’ landscape and how a 50 years-old ongoing conflict had impacted that landscape; effectively turning portions of the island into time capsules, frozen since 1974. Quickly though, when filming, we came across an unexpected element that acted as another reminder that this conflict was indeed not over : a heavy militarized presence wherever we went. Helicopters and jets flying by, military trucks, war cries and training sessions interrupting our shooting schedule many times, up to a point that we decided to incorporate these to our sound design, and make it the center of our story.
The end result is a subtle and tender portrait of a region and its inhabitants where past and present-time seems to blend into one another, as if the sun under which Turkey and Greece fought 50 years ago has still never set on the horizon.

THE FADE OF DAY

2025
11min

hybrid
hybride

(SYNOPSIS ENG) Hunted by an unforeseen threat, a young father seeks refuge in the countryside. Stripped of his bearings, he questions the legacy he will offer to his newborn child.

(SYNOPSIS FR) Traqué par une menace insoupçonnée, un jeune père se réfugie en campagne. Dépourvu de ses repères, il s’interroge sur le leg qu’il saura offrir à son enfant, nouveau-né.

TRAILER

notes

FR

La fin d’un jour est un court-métrage fait dans l’urgence suivant la naissance de ma fille, où je questionne ma paternité via certains codes du cinéma d’horreur. Plus spécifiquement, ceux du « home invasion ».
À son arrivée dans ma vie, j’ai ressenti une intense et immédiate vague de vulnérabilité m’ensevelir, de quoi me faire perdre mes repères. Je me suis rapidement retrouvé à avoir de la difficulté à assumer mon nouveau rôle de papa, car une pulsion de fuite – extrêmement puissante – s’est manifestée en moi. D’où venait donc ce sentiment? Comment pouvais-je succomber à une force qui me semblait être à l’opposé même de ma personnalité? Forcément, je ne suis pas le seul à avoir ressenti un tel appel. Car, force est d’admettre que la figure du père absent, voire du père fuyant, abonde dans notre paysage socioculturel.
Ainsi, dans l’espoir de combattre ce sentiment anxiogène, je me suis immédiatement tourné vers le cinéma. Ma caméra est devenue mon journal intime et le montage, mon crayon. Le résultat, construit intuitivement et sans scénario, a pris les formes d’un film brut, alliant plusieurs dispositifs de médias mixtes, et à la forme éclatée.
ENG

The Fade of Day is a short film made in the urgency that followed the birth of my daughter, in which I explore my experience of fatherhood through certain codes of horror cinema — more specifically, the “home invasion” subgenre.
Upon her arrival in my life, I was overwhelmed by an intense and immediate wave of vulnerability, enough to throw me completely off balance. I quickly found myself struggling to embrace my new role as a father, as a powerful and unexpected urge to flee took hold of me. Where did this feeling come from? How could I be overcome by a force that seemed so contrary to my very nature? Surely, I am not the only one to have experienced such an impulse. After all, the figure of the absent or fleeing father is sadly, still deeply rooted in our sociocultural landscape.
In an effort to confront this anxiety, I instinctively turned to cinema. My camera became my diary, and the editing room, my writing tool. The result, created intuitively and without a script, took the form of a raw, fragmented film, combining various mixed media techniques to reflect the spontaneous nature of my creative process.